Le voyage a commencé au Pérou

Drapeau et carte de la Bolivie

Drapeau Bolivie Carte de la Bolivie

01 juillet 97 : Retour vers la Bolivie

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Encore une nuit dans le bus, la meilleure jusqu'à présent ; d'ailleurs, pas de souvenir de la nuit. Arrivée à Puno à 6h. Petit déjeuner continental : chocolat, pain, beurre, confiture... Puis déjeuner local : pain, oeuf, fromage. Et à 8h30, re-bus pour La Paz (de jour). Olivier se tape la discute avec une étudiante anthropologue américaine (de Californie). A Copacabana, il achète un très beau pull en alpaga. On va pouvoir le surnommer comme Shadae. Cette fois-ci, à la frontière, pas de problème pour passer. Arrivée à La Paz vers 16h. Après avoir retiré de l'argent (merci au portier de l'hôtel Présidente), Rodolphe achète un pantalon. Ouais, la classe et on prend le bus pour Potosi (de nuit cette fois-ci).

02 juillet 97 : Potosí

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Arrivée au terminal de bus à Potosi. Avant de prendre le bus (eh oui, à nouveau le bus) pour Uyuni dont le départ est fixé à 12h, on visite le centre ville dominé par la montagne jadis si riche en argent. Sur la place centrale, plein de petits vieux attendent (quoi ?). C'est assez impressionnant, on se demande où ils sont tous allés les chercher. Comme petit déjeuner, 4 pains chacun, 1 chocolat ou thé et comme dessert un pot de yaourt fruité de 800g. Délicieux ! Après on a fait le tour des églises (et il y en a pas mal). Toujours les petits vieux sur la place. A midi, on part pour 6h de pistes en direction d'Uyuni. Quelque fois, dans ce désert, on rencontre un oasis où se sont installés des paysans pour élever "la llama" et des produits de la terre. Arrivée à 17h43 à Uyuni, Rodolphe part devant pour réserver une chambre à l'hôtel Avenida. On s'occupe des mochilas. Dès la sortie du bus, des touristes se mettent en groupe pour le circuit du Salaar. Il faut être 6. Le problème de la chambre réglé, on demande aux agences (il y en a beaucoup) pour l'ascension du Lillamkapur. C'est possible si on trouve 3 autres personnes. On se rend compte assez vite que notre circuit original ne fait pas beaucoup d'émules. Un responsable nous propose de nous laisser au Lillamkapur et de nous débrouiller pour rentrer. Franchement pas très chaud, à part Olivier. Alors on décide de faire un circuit traditionnel (tant pis pour l'ascension). On rencontre un suisse Roman, Lionel, et un hongrois, Kove qui sont partants. Kove en fait s'arrête à la Laguna Verde pour rejoindre le Chili (la laguna est proche de la frontière). Voilà, demain, on part, on peut manger tranquillement. D\'ailleurs, on en profite pour se goinfrer (la note s'élève à 110 bolivianos). Dodo maintenant.

03 juillet 97 : El Salaar de Uyuni

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Départ à 10h (en fait 11h15) ; l'agence a trouvé un 6ème compagnon, Jorge (imprononçable en espagnol), un bolivien de Cochabamba. Après un départ qui s'est fait attendre, nous partons dans notre super Toyota Land Cruiser vers le salaar. Très vite les lunettes de soleil deviennent indispensables. Eh oui, le sel est déjà là. C'est blanc ; on dirait de la neige fondue. Les formes hexagonales que prend le sel avec l'évaporation de l'eau, sont très régulières. Hypnotisés par ces formes géométriques, on arrive a l'hôtel du sel, fait de briques de sel. Petite pause puis on reprend le périple vers l'île Pescado couverte de cactus de taille imposante. C'est assez surréaliste, cette île sortie de nulle part avec ces cactus géants. Photos et tour de l'île puis premier repos en famille. Sur le chemin du village San Juan, là où nous allons dormir, on traverse un camp militaire : ils jouent à la gue-guerre et ils n'ont pas 20 ans. Enfin, le monde marche bizarrement. Arrivé au village, en attendant la comida, on improvise de la monnaie (bolivienne bien sûr) pour jouer... au poker. La partie a continué après manger jusqu'à 11h30. Mickaël a été rapidement fauché mais a pu jouer un peu plus longtemps grâce aux dons généreux de Rodolphe.

Photos :

04 juillet 97 : Laguna Colorada

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Ce matin, grâce matinée jusqu'à 7h15. Bon petit déjeuner. En route pour les lagunas : Cañapa, Hedionda... et Honda. On mange là avec les flamands roses. Dans le désert où rien ne semble vivre, on rencontre l'arbre de pierre : ses fruits sont très durs. Nous essayons de grimper sur les rochers environnants et là, de stupeur, un vizcacha (sorte de mutant entre un lapin et un kangourou) bronzant au soleil. En faisant le moins de bruit possible, on s'approche et tout doucement on arrive à sa hauteur. Tout à coup, il s'élance : on voit alors apparaître ses deux longues pattes arrières et sa grande queue. Quel étrange animal et quelle rencontre ! Hélas, il faut repartir ; une petite larme nous vient en pensant au petit vizcacha courant dans le désert pour se réchauffer. La dernière laguna de la journée (et certainement la plus belle) porte le nom de laguna Colorada. En effet, plus on s'approche plus elle semble rouge. En regardant de plus près, on aperçoit une poudre (minerai ?) rougeâtre en suspension dans l'eau et en fonction de la concentration donne de superbes dégradés de couleur. Pour mieux apprécier l'étendue de la laguna, on gravit la plus proche colline (assez dure, la grimpette). De là-haut, le lac paraît mauve. Au bord de l'eau, quelques maisons pour nous accueillir (on se demande ce que les gens peuvent bien faire là). Vous ne devinerez jamais ce qu'on y a trouvé : une discothèque. Si, si. Bien sûr, assez rudimentaire : 3 lampes de couleurs différentes comme jeu de lumières, une mini-chaîne avec cassettes... Au début, musique "occidentale" puis locale. Soirée avec alcool : d'abord bière (je ne souviens pas du nombre) puis singalé, alcool local assez fort. Lors de la musique locale, on a essayé de brancher quelques boliviennes mais elles semblaient effrayées. J'espère que l'alcool ne nous a pas fait faire des choses indésirables, n'est ce pas Rodolphe : pas de laisser aller. A 10h du soir, la soirée s'est terminée car il n'y avait plus d'essence dans le groupe électrogène.

Photos :

05 juillet 97 : Sol de Mañana

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Debout à 4h30. Certains ont mal à la cabeza. On arrive à 6h00 au geyser mais il fait encore nuit. En fait, on aurait pu partir une heure plus tard (et donc dormir une heure de plus). On se les pelle carrément ; il doit faire -10°C. Enfin, le jour se lève (comme dirait Téléphone). On découvre la vallée des volcans : en plus du geyser, il a beaucoup de sources de soufre. Des «blobs» roses, beiges et gris. Direction Laguna Verde. Elle porte bien son nom. Pour la photo, les Israéliens n'ont pas eu de meilleur idée que de se mettre au bord du lac. Derrière on aperçoit le Lillamkapur. Olivier a une larme à l'oeil. Allez, on part au dernier poste frontière bolivien pour déposer Kove. On s'arrête à nouveau à la laguna pour une dernière photo puis on prend le chemin du retour. Nouveau problème avec le 4x4 : plus de batterie. On est en plein milieu du désert et aucune voiture ne passe. Il paraît qu'on est à 30 mn de la Laguna Colorada mais pas de carte ni boussole. Bonjour, l'organisation. "Mais si, j'en ai une ! T'en fais pas, Mickey, Oliver Twist est là". Ah pardon, j'ai oublié de vous parler de las aguas termales, entre le geyser et la Laguna Verde. C'est un truc indescriptible tellement çà fait du bien. L'air est à -5°C et l'eau à 30°C au moins. Le problème, ce n'est pas de rentrer dans l'eau, c'est d'en sortir. On est tellement bien qu'on n'a pas envie de bouger. D'ailleurs, Rodolphe a pris son petit déjeuner dans l'eau (avec une Suédoise). Voilà pour l'oubli "Aguas termales".  Retour dans le désert. Il commence à faire nuit et toujours personne pour nous secourir. On a essayé de pousser le 4x4 pour le démarrer mais même avec des VATs aussi forts que nous, on n'a pas pu passer la seconde. C'était dur de récupérer après l'effort : essayez de pousser un véhicule de 2 tonnes à 4000m et vous m'en direz des nouvelles. On commence à prendre conscience qu'on va dormir dans le désert à -20°C la nuit. On installe la tente, enfile les collants (mais non, pas des bas nylons). On se prépare à affronter ce milieu très inhospitalier pour l'homme.

Photos :

06 juillet 97 : Nuit dans le désert

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La nuit fut froide, très froide. Quintin (prononcez Quinetine), notre chauffeur, est parti chercher de l'aide à 6h ce matin. On le revoit vers 10h nous annonçant qu'un 4x4 va passer par là vers midi. Pour passer le temps, on grimpe les collines environnantes (c'est moins dur que de pousser un 4x4). Ah oui, encore un oubli (ce doit être la vieillesse) : Rodolphe a failli attraper un vizcacha. Midi, tout est prêt pour partir et on attend. 14h, toujours rien. On a l'impression qu'il y a longtemps qu'on est bloqué ici. 14h43, Quintin aperçoit un véhicule arriver. C'est un camion militaire. Il passe à 10 mètres de nous et ne s'arrête. Quintin lui cours après et il ne semble toujours pas vouloir s'arrêter. Enfin, le camion fait demi-tour et vient vers nous. On ressent tous un profond soulagement. Le monde est petit : Jorge connaît un des soldats, ils étaient en classe ensemble. Après quelques manipulations mécaniques qui m'échappent, le Toyota démarre enfin. Le 4x4 qu'on attendait depuis midi arrive ; merci quand même d'être passé. Nous voilà repartis pour de nouvelles aventures dans le désert (j'espère, pas trop quand même). Nous restons avec la voiture blanche qui devait nous dépanner. Après le passage de la Laguna Verde, quelques ratés dans le moteur nous laissent envisager une autre nuit froide ; ouf, çà veut bien repartir. On fait à nouveau une pause dans un campement. Le 4x4 blanc s'y arrête pour faire une soudure sur une roue (?). On ne le reverra pas. Nous repartons donc seuls. La nuit tombe, un superbe coucher de soleil nous fait oublier les problèmes de la voiture qui redeviennent fréquents. Lors du passage d'un gué, le moteur cale... au milieu de l'eau ; Mickaël se demande qui va aller pousser. Mais non, çà redémarre encore. Quel suspens, mes amis. Personne ne sait où nous sommes ; la cuisinière semble reconnaître et indique le chemin à prendre. Encore quelques pannes de moteur et nous arrivons dans un petit village au milieu de la pampa, Alota. Nous n'avons plus rien à manger (d'après la cuisinière) mais on n'arrête pas de parler de viande de lama. On est même prêt à en tuer un dans la pampa. Finalement, on va en avoir pour le souper qui commence par une bonne soupe chaude. Le meilleur, une escalope de lama avec quinua, arroz et papas. Bref, un super repas. Un détail, plus que remarquable, el baño : au fond de la cour dans un recoin, le chiotte tout simple mais à ciel ouvert et ce soir, il y avait des milliers d'étoiles. Superbe !

07 juillet 97

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Après la nuit de la veille, un toit, un lit et des couvertures nous ont permis de bien nous reposer. Le petit déj' arrive. Nous apprécions une nouvelle fois le lama avec des crudités, tomates, échalottes pays (qu'est ce qu'on en mange et çà se sent !). Un chocolat ou un thé pour finir de nous réchauffer. Départ du village vers 9h. On retrouve la pampa (de jour, cette fois). On tourne un peu en rond avant de trouver le bon chemin.
Tiens, un 4x4 sur le bord de la route et des touristes à côté. Il manque au véhicule une roue ; le chauffeur vient nous demander de lui faire parvenir une pièce de son essieu arrière. Parmi les touristes, on retrouve les 3 suisses et l'Israélien crane rasé qui était avec nous dans le bus d'Uyuni. Avant d'arriver à Uyuni, nous apercevons des mirages de chaleur, çà rend le paysage encore plus irréel. Une dernière halte près du cimetière de locomotives du siècle dernier : Olivier et Mickaël restent dans la voiture tandis que Rodolphe et Lionel font des photos et grimpent ces monstres d'acier encore bien conservés.
De retour à Uyuni, une grosse bouffe de spaghetti à 16h pour fêter notre retour. Douche bienfaisante à l'hôtel Avenida. Olivier part raconter à tous les arrivants nos aventures dans le désert avec l'agence Pucara Tour. A 19h30, rendez-vous avec Lionel et Jorge pour aller manger (très peu pour certains). On a avalé quelques "panquéqué" et assisté au concert d'Enrique Iglesias (eh oui, le fils de Julio) en direct sur une cassette vidéo. Despues vamos a dormir.

08 juillet 97

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Bus pour Potosi à 10h. Un quart d'heure avant d'arriver à la cité d'argent, on reconnaît la célèbre montagne, trouée comme un gruyère. Durant le trajet, Olivier sympathise avec Rebecca, une Suisse Allemande. Elle décide de voyager un peu avec nous. Le soir, on mange très peu (depuis les spaghettis qui ne semblent toujours pas être digérés). Après, Mickaël va se coucher et le reste de l'équipe va au théâtre. Potosi semble être une ville animée le soir, malgré la dure vie de la mine. Ah, j'ai oublié de préciser que les petits vieux attendaient toujours sur la place.

09 juillet 97

Visite de la mine
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A 9h, nous partons pour visiter les mines de Potosi. Jeronimo, notre guide, a travaillé 3 ans dans la montagne avec son père. Il nous explique d'abord les matériaux utilisés : explosif, coca, catalyseur de coca... Ensuite, proche de la mine (et d'un Jésus), explosion d'un bâton de TNT en direct. C'est assez surprenant. Rodolphe veut acheter 6 bâtons. Après avoir allumé nos lampes au carbure de calcium, on entre enfin dans la mine. Que le monde souterrain est différent : plus aucune notion du temps (jour/nuit), de froid ou de chaud... Avant d'entrer, on a tous mâché de la coca à part Olivier. Elle permet d'accélérer le rythme cardiaque pour compenser la raréfaction de l'air. Nous parcourons quelques boyaux avant de descendre, à l'aide d'une corde, 2 étages de la mine.

Photos :

Liens:

2 . Adresses des personnes rencontrées lors du voyage

Hermene Gildo Villanueva
Mamani
Porreo de Puno Casilla N 312
Puno - Lago Titicaca
Peru
Commentaire : personne qu'on a rencontré sur Amantani le matin de notre départ

Lisa Jones
5224 Yerba Buena Road
Santa Rosa, CA 95409
USA
Tél. :  (415) 493 - 2324
 (707) 538 - 2005
Commentaire : l'américaine qu'on a rencontré dans le train qui nous a amené au Camino del Inka

Carol y Eileen Ramirez Novarrete
Avenida Ccollasuyo
Covipol C-2
Cuzco
Peru
Commentaire : les 2 soeurs de l'Inti Raymi (celles qu'on a raccompagné)

Shadae Talebi
25 Wiswall Road
Newton Ctr, MA 02159
USA
Tél. : (617) 244 - 0604
Commentaire : Beau pull Titicaca

Kovacs Gergely
Galoca n°11
H-1028
Budapest
Hungary
Tél. : 00 36 1 176 84 49
Commentaire : 4x4 Salaar de Uyuni

Jorge Melgares Alvarado
Barrio Uyuni #2
Cochabamba
Bolivia
Tél. : 04 24 8080
Commentaire : 4x4 Salaar de Uyuni

Lionel Charbonnier
Hameau Fontaine 21
1040 Echallens
Suisse
Commentaire : 4x4 Salaar de Uyuni

Rebecca Staheli
Talweg 3
8165 Schleinikon (cerca de Zurich)
Tél. : (01) 856 04 01
Commentaire : mine de Potosi

Yen-Ti Chiang
7th floor - n° 35 - Lane 35
Yun - Hsiang Shan Chuan, Shen - Ken
Taipei County, Taiwain, Republic Of China




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