Laguna Verde

1. Récit du séjour (carnet de bord)

TAUX DE CHANGE ESTIME:
USA.............1$ = 6 Fr
Bolivie...........1 Boliviano (bolo) = 1 Fr
Perou............1 Sol = 2 Fr

Drapeau et carte du Pérou

Drapeau Perou Carte Perou

17 Juin 97 : Arrivée à La Paz

top

Çà caille surtout en short et tee-shirt mais c'est beau. Le taxi 1 ère arnaque 6$, le bus 40 bolos/personne pour Puno. Arrêt à Copacabana : superbe vue sur le lac Titicaca. Premier test de la nourriture locale : pop corn, pain. A la frontière bolivienne, problème avec Olivier et Mickaël : normalement, on doit rester au moins 48 heures en Bolivie. Le douanier a bien voulu nous laisser passer. Ouf ! Arrivée à Puno ; gâteaux péruviens testés. Recherche comment aller à Taquile. A la station de train (pour aller à Cuzco), rencontre une bolivienne et sa fille : propose 8 soles pour 1 chambre et 1 douche chaude (enfin presque). Passons 2 jours pour les îles Uros, Amantani et Taquile.

18 Juin 97 : Arrivée à Amantani

top

Accueillis par la fille aînée (Ruana) de la famille. Une superbe petite chambre avec 3 lits et vue imprenable sur le lac. Petite ballade dans le village (8 en tout et 4000 habitants). Soupe aux légumes et assiette de riz, oeufs et patatas + tisane anti-douleur (muña). Visite des 2 temples Pachamama et Pachatata. Le soir, 1 bière et quelques danses péruviennes. Olivier a trouvé sa promise mais il faut qu'il attende 2 ans.

19 Juin 97 : Allons vers Taquile

top

Arrivons à la Plaza de Armas du village principal. 1200 habitants sur l'île ; ressemble à Amantani. Sauf que les gens portent les costumes locaux. Pour les femmes, bonnet blanc et autre motif signifie célibataire ou en période de test de mariage (proche de notre concubinage). Si le couple a un enfant, ne peuvent pas se séparer (toléré maintenant). Avec Tihuanaco, parlaient aymara. Avec l'arrivée des Incas, parlent quechua. Olivier a acheté un chullo (bonnet) pour célibataire. Rodolphe et Mickaël sont allés voir les ruines d'un ancien temple. Au restaurant, soupe, poisson délicieux du lac (perche) avec riz, frites et betteraves. Redescendons au bateau par les 500 marches. Des touristes montent au village par là ; bonne chance !!!
Après 3 h de bateau, retour à Puno à 16h00. On est dans les temps pour prendre le bus. Rapidement, on trouve notre bus pour Cuzco qui en fait est parti avec 1h de retard. Visiblement, on n'est pas encore très bien acclimaté aux coutumes locales. A Juliaca, on achète des superbes brochettes d'antiguacho (viande). En remontant dans le bus, Olivier ne retrouve plus son bouquin d'Espagnol. Peut-être que sa voisine de derrière (une grosse dame) l'a caché parmi ses pâtes. Quelques temps plus tard, on lui rappelle son livre. Le bus étant muni d'un magnétoscope, nous avons eu droit à un superbe film Indien (vu le nom des acteurs) en version quechua sous-titré en espagnol. Etant placés au 2ème rang, il m'a été difficile de dormir face à l'écran ; pourtant, je n'ai rien compris au film ; à part quelques bagarres et poursuites en voiture, 2 ou 3 coups de feu, çà ne m'a pas marqué mais Olivier et Mickaël l'ont regardé, à eux d'en faire le commentaire. Olivier pense que c'est une love-story façon péruvienne. Mick dit que c'est une histoire d'amour très humoristique (tellement le scénario est nul). Bien sûr, une heure après la fin du film, quelqu'un a pensé à éteindre la TV (Rodolphe a remarqué l'écran bleu). Après une nuit mouvementée.

20 Juin 97 : Arrivée à Cuzco à 6h00

top

Attaqués par les fournisseurs d'hôtels (certains plus agréables que d'autres). Direction Plaza de Armas. Olivier toujours  en quête de cartes téléphoniques. Agressés maintenant par les cireurs de chaussures et vendeurs de gâteaux. A partir de 8h00, recherche du syndicat d'initiatives. Mais avant, ballade dans le centre-ville : cathédrale, pierre à 12 angles. Pendant la recherche du SI, localisation inespérée des toilettes pour Mick. On dû prendre un chocolat pour pouvoir trouver des W-C. Super, le SI est fermé. On se retrouve sur la Plaza. Surprise, c'est la répétition du défilé des Universités du pays. Costumes très colorés. Rodolphe part chercher les billets du train. Pendant ce temps-là, je reste sur la place "sagement" (Olivier est parti retirer du liquide). Plus tard, on s'amuse à prendre des photos des péruviennes qui passent devant : on a eu le droit à une langue tirée, un baiser (d'ailleurs, Rodo est entouré des 4 filles : Mili, Magaly... Il faut qu'on demande à Sarah la carte postale qu'on lui envoyée). Olivier a le droit aussi à la photo avec une péruvienne, Maria. Après, direction Los Correos (La Poste) pour Shadae (femelle US, percing sur la langue). Que de jolies femmes partout dans le défilé. Oui, tout partout ; il a fallu se limiter sur les photos.  Bon allez, on prend le train. Attention, il part à l'heure (c'est à noter dans les annales) : 13h23 au lieur de 13h25. Dans le train, rencontre d'1 américaine, Lisa Jones. On a son adresse. Durant le voyage, achat d'un fromage frais. On débarque au kilomètre 88. Entrée du chemin des Incas à 17$ chacun. On rate le 1 er campement. Deux heures plus tard (il fait nuit déjà bien nuit), on trouve un campement et on ne sait plus où on est. On décide de s'installer là et dormir.

21 Juin 97 : Chemin de l'Inca

top

Lever à 6h00. Après qu'Olivier est enfin terminé son sac, on peut partir. Sauf qu'il nous manque 3 tee-shirts (étendus la veille pour sécher). Mick découvre qu'il ne trouve plus son appareil photo ; on part le coeur un peu amer. Premier col à franchir. Très pénible pour tout le monde. Olivier a le mal de l'altitude. Les feuilles de coca ont l'air de lui faire de l'effet. On rencontre un groupe de français (du Sud Ouest) très sympa. On descend dormir dans la vallée parce que tout le monde est fatigué ; on hésite à monter jusqu'aux ruines qui nous semblent à plus d'une heure. Dodo pour Rodolphe et Mick à 18h10. Olivier est rentré au milieu de la nuit. Il nous a réveillé en disant "Le Népal, c'est facile, on y va". En fait, il était environ 18h30. Olivier prend la parole. "Effectivement, il a fallu coucher les bébés pour pouvoir parler de choses sérieuses : trek au Népal, 3 semaines 5000F billet + 5000 F frais sur place. Superbes vues. A faire absolument. Bhoutan : pays où il faut réserver 5 ans à l'avance pour y aller (liste d'attente gargantuesque)".

22 Juin 97 : Ruines de Runcuraquay

top

Réveil à 6h00 (très précis). Çà gèle (-5°C). L'humidité à l'intérieur de la tente se transforme en glace. Olivier commence à faire son sac, le chrono s'améliore encore...que 45 mn. En route pour la montée vers les ruines Runcuraquay. Ceux qui ont dormi au pied n'ont pas l'air d'avoir chaud. Passage du second col à 4000m. Cette fois, Olivier passe la passe sans passer par toutes les couleurs (surtout le blanc). Très beau point de vue. Après, on descend vers Sayaqmarka. Formidable forteresse sur le flanc de la montagne. Un escalier très abrupt pour y accéder. D'en haut, vue superbe sur la vallée. En route vers Com...marka (de l'autre côté de Sayaqmarka). En fait, quelqu'un y habite encore. Peut être un descendant direct du dernier empereur Inca Huscar Capac... On entre dans la forêt vierge (à ce qu'il paraît). De superbes mousses sur les arbres. Le trek est facile et magnifique. Passage dans un tunnel. Pour le dîner, on mange sur la colline qui surplombe les ruines de Phuyuatapamarka. Montagnes sur les 360°. On visite les ruines en descendant le chemin des Incas. Ensuite les 3000 marches de Wuinay Wuyana. Olivier les compte en espagnol, pas mal pour un hispanophone d'une semaine. On passe au dessus des ruines de Wuinay Wuyana (terrasses) dans la pousière des chaussures de Rodo. Un bon Coca-Cola frais au dernier campement (avec un musée de la Faune Locale - pas de costumes). La douche froide sous le tuyau d'arrosage fut un moment assez vivifiant, surtout que le soleil commençait sérieusement à décliner. On a retrouvé les amis toulousains au bar le soir, autour d'une bière.

23 Juin 97 : La fin du chemin

top

Ce matin, réveil à 4h00. Dur, dur surtout que cette nuit, il a fait très chaud. On part à 5h10 pour arriver à Inti Punku, au lever du soleil (çà tombe bien, c'est la porte du soleil). A 6h00, arrivée sur le lieu magique de mes rêves (Mick). On attend que le dieu Inti éclaire avec ses rayons sa cité magnifique. De la porte du Soleil, on a pu faire la photo magique du Machu Picchu avant de descendre et visiter ce lieu immense. Avant tout, Mick et Rodo veulent laisser leur gros sac à dos à la consigne (ce que ne souhaite pas Olivier). Finalement, il est obligé de faire de même. Une ou 2 heures à se promener entre les murs des habitations, sur les nombreux escaliers de pierres, gravir les terrasses agricoles, examiner les empilements des temples (soleil, lune) et sacristie. C'est inimaginable.
10h20 : départ pour une petite grimpette sur Huyana Picchu. En 30 mn, on atteint le sommet (d'un pas plutôt rapide). De là, nous observons une nouvelle fois la cité. Encore quelques photos et une petite discussion avec le groupe de Hollande (surtout elle !!!), avant de redescendre prendre le bus pour Aguas Calientes (les eaux chaudes).
Un enfant à pied est parti du sommet en même temps que le bus, il empreinte les escaliers et à chaque lacet de la route, fait de grands signes en criant "Good bye". Arrivé en bas, il nous rejoint dans le bus afin de recueillir quelques "propinos".

Arrivés à Aguas Calientes, assis devant l'église, nous finissons tous nos restes de pique-nique : pain, fromage, saucisson et le chocolat (en fait du cacao que l'on tente de fondre dans de l'eau chaude ; avec du sucre, c'est un peu meilleur). Finalement on achète un sachet de "Mana" (pop corn) que l'on trempe dedans. Mickaël forcément utilise sa cuillère à soupe et en prend deux fois plus !
Après manger, le bureau où l'on peut acheter les billets de train est fermé et il n'y a plus de places dans le train Turistico de 16h. Un train local devrait passer à 16h30. Pour se décontracter après ces 3 jours de randonnée, nous prenons un bain dans les sources chaudes. Nous retrouvons 1 fille belge du chemin de l'Inca, Caren (et son  copain mais on s'en fout du copain). Comme on parlait français, elle nous regardait souvent. Mickaël espérait autre chose (quoi ?). En tout cas, elle vit maintenant à La Paz et fait ses études en Angleterre. Elle veut connaître tout sur l'Amérique du Sud pour aider à lutter contre la pauvreté. Que c'est beau de rêver, on lui souhaite bonne chance. Après une bonne heure d'eau chaude qui put (et un peu d'eau très froide), on arrive à sortir des bains pour aller écrire  nos cartes postales. On dégote un boui-boui qui nous offre un repas pour 3 soles 50. Olivier, bien sûr, en redemande encore. On sort du restaurant (l'ambiance n'est pas très bonne). En descendant l'artère principale, on découvre une pizzeria avec un cadre chaleureux (musique, feu de bois, bois partout dans la pièce). Impulsivement, Rodo commande des spaghettis. Olivier n'arrive pas à y croire, lui qui a pris 2 assiettes de riz auparavant. Mais bon, nous voilà tous les 3 en train de commander des spaghettis. Délicieux ! Durant le dîner, Olivier essaie de draguer 2 filles qui ont aussi fait le trek. Comme il essaie de parler espagnol, tout le monde rigole surtout une des filles qui se fout carrément de sa gueule. Du genre : tu sais compter, que t'es intelligent. Bon, on arrête, Olivier. Vamos a dormir sur le terrain de football. A part Olivier qui a dû mal à dormir (à cause des chiens errants), tout va bien.

24 Juin 97 : Inti Raymi

top

Début à 5h20 pour prendre le train à 7h20 (bien sûr, il sera en retard). Après avoir acheté les tickets, on prépare le petit déjeuner devant la gare. La bouteille de gaz impressionne beaucoup les locaux. Le train arrive (enfin !). La voiture dans laquelle on monte est pratiquement pleine. Rodolphe et Olivier arrivent à trouver un siège libre. Mickaël se retrouve devant près de 2 jolies jeunes filles (peut-être 16 ans, çà s'améliore après les 2 filles de 6 et 9 ans très coquines de la pizzeria). Après 5h de train (d'une lenteur incroyable), nous arrivons à Cuzco. De l'autre côté, on peut apercevoir Sacsayhuaman noir de monde. Pour trouver le chemin montant à la forteresse, pas besoin de demander son chemin : on dirait un pèlerinage pour Lourdes. En montant, on se goinfre de plats locaux (dont un gâteau à la crème). La cérémonie de la fête du Soleil est très colorée. Au centre de l'esplanade, l'Inca (l'empereur en quechua) et tous les personnages importants de l'empire. Autour, plusieurs groupes de danseurs avec costumes différents représentant les différentes régions de l'empire Inca. Après le sacrifice du lama - il paraît que c'était un véritable lama -  l'Inca mange son coeur et les groupes se mettent à danser pour demander au Soleil de revenir (les solstices sont les jours où le soleil est le plus éloigné de la terre). Lors de cette fête, on rencontre 2 jeunes filles de 15 ans. D'accord, ce n'est pas très sage mais il paraît que les péruviennes aiment bien les touristes (surtout les français). Après la fête, on se retrouve auprès de Jésus tout blanc. Là, on rencontre Eileen, Carol et Yvonne (18, 16 ans et ... beaucoup plus jeune). On se fait prendre en photo avec 3 femmes (d'après Mickaël, des pétasses) avec Jésus derrière pour nous surveiller. Nous faisons plus ample connaissance avec Eileen et Carol, en essayant de leur apprendre quelques mots de français. On les raccompagne sur un bon bout de chemin (qui nous éloigne fortement de notre hôtel). Olivier ne se sent pas très bien, il a dû manger quelque chose qui est mal passé - peut être le gâteau à la crème. En plus, avec le vent qui faisait, notre cher Toulousain a attrapé une grippe intestinale. Cuzco by night est très animé. De nombreux magasins d'artisanat sont restés ouverts et quelques spectacles se déroulent dans le froid sur la Plaza de Armas. Olivier a froid et va se coucher sans dormir (commentaire ajouté de l'intéressé : T'as raison, et même sans fermer l'oeil!).

25 Juin 97 : Cuzco

top

Olivier est incapable de se lever. Programme du jour : la Vallée Sacrée. Mickaël et Rodolphe visitent Pisac durant la matinée. Le site s'étend sur plusieurs kilomètres. Ils ont fait la rencontre d'un groupe US d'ésotériques (une secte, quoi !). Très marrant à écouter, les âneries qu'ils débitaient : si tu passes cette porte, tu vas libérer ton corps de toute ton énergie négative. Au retour pour Cuzco, on s'arrête à Tombo Machay : superbe bain de l'Inca. A pied, on descend à Puca Pucara puis on arrive, tant bien que mal, à Kenko (Q'enko en quechua). Site très différent des autres puisque le temple dédié au dieu de la guerre (le Puma) est creusé dans une roche volcanique. On retourne voir la forteresse (avec beaucoup moins de monde). Encore plus impressionnant quand on voit les murs de près. Voilà pour la ballade du jour. En entrant à l'hôtel, on apprend qu'une péruvienne est venue nous voir. Peut être Shadae (la fille du lac). Dans la chambre, on retrouve Olivier toujours alité. Vamos a comer ahora. Il paraît que c'est un exploit mais Olivier a bu du Coca-Cola (pour nettoyer l'estomac). Bonne nuit sauf pour que Mickaël a mal à une dent depuis la fête du Soleil. Même le litre de coca n'y fait rien.

26 Juin 97 : Départ pour Arequipa

top

Olivier va mieux au contraire de Mickaël. Chacun son tour comme dirait l'autre. Parviens à trouver de l'aspirine pour mettre sur la dent. Calme la douleur mais crampe d'estomac. Tête qui tourne. Après un peu de repos sur la Plaza de Armas, va mieux. Là, Rodolphe et Mickaël rencontrent Shadae avec 2 hollandaises. Elle nous fait la bise (c'est Olivier qui va être jaloux). Aujourd'hui, à 17h00, on prend le bus pour Arequipa. Il paraît qu'il y a 24h de trajet. A 10h00, lors de la réservation, le bus est équipé de W-C mais pas lors du départ. Les voleurs prennent vraiment n'importe quoi... Premier incident : crevaison au bout de 10 mn. Ils ont changé la roue mais pas la bonne taille. Au bout d'une heure ½, retour à Cuzco : il faut changer 3 pneus. Prochain départ à 21h00 (en fait 22h00). En attendant de partir, Mickaël remonte à l'hôtel Tumi pour y déposer la clé qu'il avait oublié de rendre le matin. Enfin, on prend la route pour Arequipa (la route, c'est vite dit). Je ne sais pas par où l'on passe mais si on me dit par les champs, je le crois volontiers.

27 Juin 97 : Nuit mouvementée

top

Nuit très mouvementée (le pire de tout ce que l'on a fait jusqu'ici). A 7h46, nouveau problème avec le car : il ne tient pas le démarrage. Les 3 responsables du car sont partis avec un seau vers le prochain village (on est en plein désert). 7h52 : on repart. 7h57 : on s'arrête à nouveau. Cette fois, c'est pour le petit déjeuner. Pas mal, la tête de mouton comme plat de résistance, surtout avec l'oeil. 8h33 : on repart. Tout le long de la route, on découvre pour la première fois ce qui est appelé communément un désert : herbes basses, poussière qui parvient à entrer dans le bus et pas une âme qui vive.
11h41 : encore un arrêt forcé à cause du bus. 11h54 : devinez pourquoi on s'arrête. 12h33 : arrivée à Arequipa au terminal de bus. A 12h34, on prend le bus pour Chivay. Eh oui, on n'en a pas encore eu assez. Aussi mouvementé que la route du désert. Avec la chaleur en plus. Bien sûr, pas de clim' et on ne peut pas ouvrir les fenêtres à cause de la poussière. Surprise à Chivay. Bon village montagnard : place sympa, peuple timide mais souriant. Jolie petite bourgade, quoi. On arrive à trouver 1 hôtel avec eau chaude. Murs en bois ; attention aux voisins ronflants et/ou bruyants, n'est ce pas Olivier. Nuit assez fraîche.

28 Juin 97 : La Cruz del Condor

top

Réveil à 5h00. Pour prendre le bus à 6h00 (en fait 6h30) pour la "Cruz del Condor". Route très mouvementée (pourquoi çà changerait ici ?). Arrivée à la croix. On perçoit très bien la profondeur du cañon de la Colca. Quelques dizaines de minutes après notre arrivée, on voit les premiers condors. Ils planent au-dessus de nous, sifflant avec le vent. C'était beau, majestueux, incroyable, impensable qu'on soit là en train de les regarder. Enfin, nous devons partir pour Cabanaconde. On n'arrive pas à trouver le chemin pour descendre dans le cañon. Olivier fait une rechute (mais non, il ne tombe pas à nouveau) ; l'estomac d'Olivier n'est pas estampillé "Approuvé Pérou". Comme çà, Olivier, tu te souviendras un peu plus du Pérou. A 15h00 (précisément), nous atteignons le village de Cabanaconde. Olivier arrive tranquillement quelques 20 mn plus tard. On s'installe sur la plaza principale pour goûter l'air de ce village paisible. Bien sûr, tous les locaux regardent les énergumènes débarquer chez eux, surtout Olivier avec son caleçon et ses poils sur les jambes. Dès notre arrivée au village, un petit garçon (10 ans) nous suit pour nous conduire à son hôtel. De toute façon, Olivier veut une douche chaude ! Çà limite le choix. Pendant qu'Olivier se repose en gardant les sacs sur la place, Rodolphe et Mickaël partent en quête de cette douche chaude (agua caliente). Le village se compose de maisons en terre encore en travaux parfois. Les rues perpendiculaires permettent un repérage facile. Et en fait, il n'y a que 2 hôtels. Le premier très basique ou local (comme on veut) ne plaît pas à Mickaël et en plus pas d'eau chaude (normal, pour 5 soles). L'autre beaucoup plus classe, nous séduit. Cette construction en ciment avec chambres au 1er étage et terrasse au 2nd, nous pourrons faire sécher une lessive (à côté des côtes de moutons).
Une fois installés et douchés (çà fait vraiment du bien, surtout après le sable accumulé dans le bus et le désert), Olivier et Mickaël sont déjà au lit tous habillés. On discute... des effets (nocifs) indésirables de l'alcool et du mariage. Tiens, une panne d'électricité. Pas de panique, le progrès a quand même atteint ce petit village : nous avons le droit à une bougie. Finalement, on décide de sortir pour aller manger dans le seul restaurant du village. C'est là que se retrouvent tous les routards ; d'ailleurs des livres attestent leur passage. Olivier veut lire tous les livres d'or du restaurant. Après une soupe chaude et un bon repas qui nous ont remonté le moral (surtout Rodolphe), au lit.

29 Juin 97 : El cañon de la Colca

top

Lever : 6h00. Préparation pour le cañon. Finalement on ne partira qu'à 9h00 car nous avons profité de la terrasse pour faire une lessive. Après 2h de descente, pendant laquelle Olivier nous a refait une panne, nous arrivons au bord de la rivière. Une colonne de vapeur s'échappe de la faille tectonique des sources chaudes. On salive déjà à l'idée d'un bon bain chaud. Mais une première épreuve nous attend : le passage du pont suspendu. Dix mètres du dessus de la rivière, un local nous dit que l'eau n'est pas froide, elle est "normale". On se déshabille et on se brûle le pied en testant la température. Il faut trouver une baignoire où le mélange se fait de façon presque homogène. Après plusieurs tentatives (brûlures aux orteils, aux doigts et au cou), on arrive à s'allonger. Quel délice ! On attend toujours Olivier. Enfin, on l'aperçoit au dessus de la colline. Tout le monde se délasse et se prélasse au soleil. Olivier rentre avant nous. A 14h40, on commence à partir (après une sieste bien méritée). La montée est plus pénible que la descente ; çà paraît évident mais il faut le préciser. Lors du retour, Mickaël a failli marcher sur un serpent long d'un mètre. On s'observe mutuellement, je décide de faire un pas en arrière pour le prendre en photo, lui décide de faire demi-tour pour ne pas être pris en photo. Dommage ! Après 2h de remontée (c'est un bon temps), on parvient à  rattraper Olivier au sommet. La fin du trajet jusqu'au village se fait tranquillement (de toute façon, on n'a pas vraiment envie de courir). On parvient jusqu'à l'hôtel après 4h30 de ballade. Tout le monde est exténué. On cherche le restaurant pour se réchauffer et manger un peu. J'ai oublié de dire qu'on a quelques problèmes pour nos frais de mission. La veille, on a réussi à changer 4$ en 10 soles. Ce soir, pour l'hôtel, on a pu payer avec 9 $. Heureusement ; autrement, on aurait raté les célèbres pancakes recommandés par notre bien-aimé guide. On rencontre des Toulousains et un Irlandais qui ont pas mal barroudé en Amérique du Sud. Ils nous conseillent une agence "Sol de Mañana" pour le circuit du Salaar de Uyuni. A 22h, on prend le bus pour Chivay qui continue jusqu'à Arequipa. Quelle nuit d'enfer : entre les mouvements du bus et les gens qui bougent, pas possible de dormir plus de 30 mn d'affilé. En plus, on a le droit à l'Effaceur (le film) diffusé 3 fois avant que quelqu'un arrête le magnétoscope. Enfin, c'est çà aussi l'aventure.

30 Juin 97 : Arequipa

top

Arrivée à Arequipa à 6h au terminal de bus. On part pour l'aéroport. Là, on retire de l'argent (on va pouvoir manger à notre faim). On abandonne l'idée d'aller à La Paz en avion : il faut remonter jusqu'à Cuzco et çà coûte au moins 110$. Même pour des VAT, c'est un peu onéreux. Bref, on repart pour le terminal de bus (on aime bien le bus) pour Puno. Le collectivo qui nous amène dépose d'autres personnes dans Arequipa. Cela nous fait une petite visite de la ville. De plus que notre "guide" est charmante (d'après Olivier, elle porte une culotte Calvin Klein). Après plusieurs tractations - on est devenu des spécialistes -, on parvient à dégoter un billet pour 13 soles (Rodolphe a utilisé la Carte Jeune). Nous avons donc la journée de libre à Arequipa. Comme c'est une grande ville (la deuxième du Pérou), on prend un taxi pour la place centrale. Une des plus belles qu'on ai vu. On se promène dans la ville en suivant plus ou moins certaines personnes. Mickaël est pressé de retourner au terminal des bus pour s'asseoir et dormir dans ce hall grouillant de personnes.

La suite du voyage continue en Bolivie

Photos :




CSS Valide ! Valid XHTML 1.0!\ Webmaster : manou_mickael@yahoo.fr. Compteur: 6711